Le Freeride comme thérapie.
Être jeune de nos jours n’a vraiment plus de saveur. Perspective professionnelle morne. Violence, injustice. On crame les dernières ressources de notre terre. Nous sommes son cancer. Toutes les aventures ont déjà été vécues, tout a été découvert, fait et refait. Comment faire sa place ici ? Le sport ne véhicule plus que de l’argent, seul le fait de gagner est glorifié.
S’épanouir ??? Travailler, plus, encore plus, gagner de l’argent beaucoup, beaucoup… Avoir une grande maison, plus grande que les autres. Jouer mieux au foot, gagner des millions sans jamais gagner un titre. C’est franchement alléchant pour un aventurier, pour un jeune avide de rêves.
Justement le rêve. C’est la seule chose qui reste pour s’épanouir maintenant.
La montagne offre ce rêve ; encore mieux que ça, elle offre un terrain de jeu immense pour assouvir les rêves des intrépides aventurier du XXI ème siècle.
S’évader, sonder l’insondable. Chercher, trouver, peaufiner, se faire plaisir, se faire du bien.
L’essence du Freeride c’est la liberté. Celle d’avoir ses propres règles, sa propre échelle de valeur. Celle ou juste le moment d’après compte. Juste se faire plaisir, communier, être en accord avec soi même. Pas de compte à rendre.
Le Freeride est un. Différente vision bien sur, chacun le vit à sa manière. Mais le Freeride soigne de tous les maux. Les petits hommes que nous sommes doivent savoir écouter la nature. Etre aux abois, la connaître pour communier au mieux avec elle.
La vie en dessous de 1500m a-t-elle encore un sens quand on connaît l’ivresse du FREERIDE ?
Quand la montagne nous a donné ce qu’elle a de meilleur, là oui on peu redescendre. Faire semblant un petit bout de temps de vivre. Si c’est le tribut à payer pour pouvoir jouir du Freeride, je l’accepte. De toute façon, je n’ai pas mieux à espérer. Alors respirons par petites bouffées. Soignons nous du mal qui nous ronge, la montagne nous y aide.
Par intermittence vivons.
